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  • : Association Doëlan-Clohars-Environnement
  • : Protection et valorisation des sites, sentiers, chemins, faune et flore, eaux et mer, patrimoine et cadre de vie à Clohars-Carnoët (29360) contact : asso.dce@gmail.com
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Vie de l'association

En cliquant sur les mots et années soulignés ci-dessous vous accédez aux documents :   

> Statuts votés le 28 octobre 2010 (sur le site de l'association) cliquer sur : link

Journal annuel de "DCE" des années :  2000 - 2001 - 2002 - 2003 - 2004 - 2005 -

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16 octobre 2022 7 16 /10 /octobre /2022 18:19

Lettre du Conseil d’Administration de DCE aux adhérentes et adhérents – octobre 2022

Cette lettre traite :

  • Du sentier côtier sous les Trois Mâts de l’anse de Kersimon
  • De la matinée de nettoyage du lavoir de Porz Stancou le jeudi 27 octobre de 9h à 12h.
  • D’une information sur le projet Jaclin
  • De la présence de DCE au forum des associations
  • Cheminements doux

Le sentier côtier sous les Trois Mâts

Cet été, Doëlan Clohars Environnement est encore intervenu pour la sauvegarde du sentier côtier. Un petit regroupement de plus de 50 personnes a été organisé le 23 août dans l’anse de Kersimon avec des banderoles. Nous avons alerté les pétitionnaires sur Internet de l’évolution de ce dossier avec notamment les principales conclusions du rapport du Cerema sur la solidité de la falaise à cet endroit. Une lettre a été distribuée à Doëlan et aux marchés de Clohars et du Pouldu pour appeler au regroupement. Bonne coordination avec l’Association des Chemins de Ronde.

La reprise dans la presse a été très positive avec deux articles dans le Télégramme et un bel article dans Ouest France. De telles actions sur le terrain permettent de se faire entendre.

Pendant notre AG en juillet, le maire et son équipe municipale nous ont expliqué que le sentier était trop dangereux et qu’ils allaient le fermer. Nous avons dit que l’étude du Cerema indiquait bien qu’il était possible de conforter le sentier même s’il préconisait un affichage pour indiquer que le sentier était étroit.

Nous avons indiqué à Mr le maire, que si la municipalité choisissait de fermer définitivement le sentier à cet endroit, nous nous opposerions à cette fermeture lors de l’enquête publique qui devrait avoir lieu d’après la loi. Et compte tenu du rapport du Cerema, la conclusion de l’enquête publique n’est pas acquise à la municipalité.

Il semble que la position de la mairie ait évolué et nous en saurons plus lors de la réunion de quartier qui se tiendra pour Doëlan le samedi 5 novembre prochain, à 17 heures à la maison des associations.

Pour autant, il nous semble que les travaux de consolidation préconisés par le Cerema doivent être réalisés dès que possible et que l’élagage de l’arbre près des Trois Mâts soit fait sans tarder car il y a un risque qu’il entraine un bout du sentier.

Lettre de DCE aux adhérentes et adhérents

Nettoyer le lavoir de Porz Stancou le jeudi 27 octobre de 9 à 12 heures

DCE a décidé de procéder à une action de nettoyage du lavoir de Porz Stancou. Tous les volontaires sont donc les bienvenus avec bottes, pelle, gants, seau… Cette action se terminera par un apéritif de convivialité, sur place ou sur la plage.

Venez nettoyer avec nous le 27 octobre le lavoir de Porz Stancou

Projet Jaclin

Le journal Le Télégramme annonçait le 12 octobre que le permis de construire du projet Jaclin était accordé. Il est donc possible d’aller à la mairie pour l’étudier, et ce pendant 2 mois. S’il n’y a pas de recours, le projet devrait être réalisé d’ici la fin de l’année 2024.

Lettre de DCE aux adhérentes et adhérents

Forum des associations

Participation plutôt positive au forum avec des échanges, des contacts ; un bon moment pour se faire mieux connaître.
Cheminements doux

Nous avons du travail à faire sur ce dossier.

Lettre de DCE aux adhérentes et adhérents
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30 mars 2021 2 30 /03 /mars /2021 09:14

Bonjour, 

Voici le 4è et dernier chapitre de notre grand feuilleton sur les origines de l'usine de Capitaine Cook.

Bonne lecture !

Extrait : 

 

Janvier 2021 – DCE est relativement satisfait du projet présenté. 

 

Si le projet de Franck Jaclin sur l’ancienne usine capitaine Cook est, de loin, le plus intéressant de tous les projets présentés jusqu’ici, il demande, lui aussi, à être suivi de près. Riverains et Doëlannais s’interrogent encore sur trois points : 

 

Le premier est un sujet récurrent, celui des difficultés déjà connues de circulation et de stationnement sur la rive gauche comme sur la rive droite, surtout en période estivale. Parmi les nombreuses questions qui attendent encore réponses : celles des voies d’accès et de sortie des équipements, de l’absorption des flux automobiles générés par les manifestations événementielles (festivals, séminaires...) ou encore des lieux de stationnements dédiés. Au vu de l’importance de ces questionnements, une étude d’impact sur ces deux sujets paraît tout à fait nécessaire.

 

Le second point est celui du gabarit des constructions à venir par rapport à leur intégration dans le site et les impacts sur les habitations voisines. Les esquisses disponibles n’ont pas permis aux non initiés de se représenter très clairement la volumétrie du projet. Des habitants se demandent par exemple s’il ne faudrait pas décaisser un peu le terrain pour que la hauteur apparente des constructions soit diminuée en s’intégrant mieux dans le site. Des représentations plus abouties doivent permettre à chacun de visualiser plus clairement les futurs bâtiments.

 

Enfin, dernier point, les Doëlannais connaissent bien les phénomènes de propagation des bruits et des sons sur l’ensemble de la ria. La diffusion des sons et des bruits liés notamment aux activités festives doit faire l’objet d’une attention toute particulière pour que ces activités ne se transforment pas en nuisances sonores pour l’ensemble des habitants de Doëlan. 

 

Ces trois points renvoient tous au juste dimensionnement du projet pour Doëlan. La communication avec les riverains qui a précédé la présentation en conseil municipal le 5 novembre dernier par le porteur du projet était positive, mais elle ne portait que sur une esquisse du projet. Nous pensons vraiment qu’une nouvelle communication avec les riverains est indispensable avant le dépôt du permis de construire pour répondre à tous ces sujets de préoccupation et rassurer ainsi les habitants. 

 

L’implication de DCE sur le projet du site du Capitaine Cook, depuis la présentation des tous premiers projets en 2005 jusqu’en 2021, démontre toute l’utilité d’une association comme d’apporter dans le débat public un point de vue autonome des courants politiques et des municipalités qui se succèdent.

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16 mars 2021 2 16 /03 /mars /2021 11:03

Bonjour,

 

Voici le chapitre 3 de notre grand feuilleton sur les origines de l'usine de Capitaine Cook.

 

Bonne lecture !

 

Chapitre 3 – De l’abandon du projet Eiffage à la démolition de l’usine « capitaine Cook »

En 2008, après les élections municipales et l’élection d’une nouvelle majorité, le projet a été réorienté. Les élus ont souhaité que le site maintienne une activité économique et qu’un restaurant soit créé. Le projet est alors retravaillé en ce sens avec le groupe Eiffage.  

14 avril 2008 - Le projet d'Eiffage, sur le site de l'ancienne conserverie de Doëlan, est mis au menu du nouveau conseil municipal. En suspens depuis plusieurs mois, aucun permis n'avait encore été déposé, mais le projet d'ériger une résidence para-hôtelière sur la friche de l'ancienne usine Capitaine Cook faisait couler beaucoup d'encre.

Déjà, lors de la campagne municipale de 2008, chacune des cinq listes en présence avait avancé une position sur le sujet.  René Le Floc'h, l'ancien maire, ayant, par exemple, toujours estimé qu'il n'y avait pas lieu d'interférer dans cette affaire privée.

À l'opposé, son successeur, Jacques Juloux, a prôné une attitude interventionniste de la commune, en affirmant sa volonté de conserver un droit de regard sur ce site à la valeur historique et paysagère exceptionnelle. En conseil municipal, le nouveau maire de Clohars a fait  adopter une délibération l'autorisant à prendre contact avec l'acheteur et le vendeur qui n'est autre que le groupe Intermarché ; Cf. Le Télégramme du 14 avril 2008.

La suite dans le pdf en pièce jointe...

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9 mars 2021 2 09 /03 /mars /2021 13:28

Chers adhérents,

Voici le chapitre 2 de notre feuilleton sur les origines de l'usine du Capitaine Cook.

N'oubliez pas de nous envoyer vos remarques, vos souvenirs et tous documents additionnels qui viendraient enrichir ce feuilleton passionnant : asso.dce@gmail.com.

Bonne lecture !

 

Chapitre 2 - De 1945 au projet du groupe Eiffage

A la sortie de la Seconde Guerre mondiale, après une courte période où l’usine est propriété de la Société anonyme des pêcheries de la Morinie (Quimperlé), Paul Larzul, le père, rachète l’usine de Doëlan en 1946. C’est la naissance de La Doëlanaise.

« C'était un ramassis de bâtiments, sans queue ni tête », comme aimait le rappeler Paul Larzul, le fils, qui avait alors 17 ans : « Le fer-blanc et les matières premières comme l'huile et le sucre, manquaient. Les entreprises avaient des bons de rationnement comme tout le monde. » (Cf. Ouest France du 27/02/2015)

Jusqu'en 1950, les établissements Larzul traitent aussi des petits pois et des haricots. Le conditionnement du poisson est alors un travail saisonnier : sardine et thon blanc de juin à novembre, maquereau de février à mai. Une centaine de femmes s'occupaient de la découpe et du remplissage des boîtes.

C'est la grande époque de la pêche à la sardine, dont deux années record en 1956 et 1962.

La suite en pièce jointe !

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16 février 2021 2 16 /02 /février /2021 21:09

Chers adhérent.e.s,

Il s’en est passé bien des choses depuis 1864, date à laquelle Pierre Bois fit construire une friterie et une cale (Cayenne) à l'emplacement de la future conserverie du Capitaine Cook.

DCE a fait un saut dans la passé pour tenter de retracer l’histoire de l’usine, depuis ses origines jusqu’à l’actuel projet Jaclin.

Cette enquête passionnante, publiée en chapitres, démontre toute l’importance de l’existence d’une association comme DCE, toujours prête à défendre durablement le bien public.

Le 1er chapitre part des origines de Doëlan et va jusqu'à la fin de la seconde guerre mondiale. 

Nous sommes intéressés par vos remarques, vos souvenirs, et tous documents additionnels qui viendraient enrichir le feuilleton. N’hésitez pas à nous les partager sur asso.dce@gmail.com.

Bonne lecture !

Chapitre 1 - De l’origine de Doëlan à 1945

Naturellement abritée, l'anse de Doëlan sert de havre pour la pêche et le cabotage dès le 11e siècle. Aux 14e et 15e siècles, les sécheries de poissons du « terroir de Douëlan » comptent parmi les plus réputées de l'évêché de Cornouaille.

Entre le milieu du 17e et la fin du 18e siècle, l´essor de Port-Louis et de la Compagnie des Indes à Lorient maintient l'activité du pressage du poisson, essentiellement de la sardine, destinée à l´exportation.

La « presse » de Doëlan figure, rive droite, sur le cadastre de 1823 ci-dessous, probablement à l’́emplacement d’installations plus anciennes ; ateliers de mareyage, elles sont les héritières des « presses » qui servaient à mettre en barils le poisson débarqué dans l'anse de Kersimon, avant la construction du quai et de la cale à partir de 1850. On voit aussi rive gauche, à l’embouchure, la fameuse batterie de Doëlan.

La suite en pièce jointe !

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3 février 2021 3 03 /02 /février /2021 09:20

Chers adhérents, 

DCE continue d’entretenir une relation solide avec le service de l'architecture et du patrimoine du Finistère qui est chargé de s’assurer du respect des règles du plan de gestion applicable aux Sites Patrimoniaux remarquables (nouvelle appellation qui a remplacé l’AVAP) ainsi que du patrimoine, de l’architecture, du paysage naturel et de la qualité des constructions et de leur insertion harmonieuse dans le milieu.  

Un rendez-vous en visio conférence en cette fin janvier nous a permis de faire un tour des sujets qui nous préoccupent avec trois sujets principaux : les chemins creux, le projet Jaclin et l’installation de food-trucks et restaurants de plage ou de port.

Les chemins creux

Nous avons relayé notre inquiétude quant à la modification dans le PLUI de Quimperlé Communauté de l’appellation “chemins creux” en “circulation douce” qui n'apporte pas la même protection. Un avis négatif sur ce projet de PLUI a été rendu par le préfet du Finistère en octobre 2020 demandant notamment un projet “plus sobre dans ses projections d’urbanisation”. Un nouveau projet est donc à l’étude pour validation selon le site de Quimperlé Communauté au début de l’été 2021. Les mois qui viennent vont donc être cruciaux. L’un des objectifs principaux de DCE est de parvenir à une réinscription des chemins creux en tant que tels dans les documents. Pour cela DCE va contacter toutes les associations de protection de l’environnement et de protection des chemins du territoire de Quimperlé Communauté pour leur proposer de formaliser une contribution commune.

Le projet Jaclin sur la friche Capitaine COOK

DCE a partagé son appréciation plutôt favorable au projet et notamment sur ses qualités architecturales (un article complet sur l’historique du site et un focus sur le projet sera publié dans la prochaine lettre de DCE). DCE a mis l’accent sur deux points de préoccupation en particulier : la circulation (avec rappel des interrogations relatives au dimensionnement de la rue de fontaine) et le bruit. Nous avons demandé qu’une attention toute particulière soit portée au traitement acoustique des abords des salles de réception.

Installation de food-trucks et restaurants de plage ou de port

Le service de l’architecture et du patrimoine nous a informé du nombre croissant de demandes d’installation d’établissements de restauration sur les bords de mer et de plage. Il nous a précisé leur doctrine : des autorisations peuvent être données à condition que l’installation de ces établissements soit éphémère et réversible. Pour aller plus loin, DCE a suggéré une charte destinée aux propriétaires de ces “restaurants” qui valoriserait le respect de l’environnement (engagements verts…)

Nous avons par ailleurs évoqué la possibilité que DCE rappelle auprès de ses adhérents et plus largement des nouveaux habitants ce que « site patrimonial remarquable » implique et relaie des ressources, notamment des fiches conseils sur les interventions sur les maisons (menuiseries, enduits etc). Nous avons également réitéré notre souhait commun d’organiser une marche exploratoire du patrimoine doëlannais, à programmer lorsque cela sera à nouveau possible.

Des échanges et un début d’année qui s’annoncent donc particulièrement constructifs ! 

Nous tenons à remercier les ABF pour leur soutien, leur confiance et leur écoute attentive chaque année.

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8 décembre 2016 4 08 /12 /décembre /2016 10:52

Chers amis qui suivez l'actualité concernant le projet d'aménagement de l'usine capitaine Cook à Doëlan, voici la lettre que le Conseil d'Administration de DCE a adressée à l'ABF du Finistère, suite à la réunion avec le Maire de Clohars le 28 novembre dernier, que nous avons relatée dans nos articles précédents.

N'hésitez pas à nous faire part de vos commentaires, sur le blog, ou par mail à :

asso.dce@gmail.com

DCE

Webmaster

 

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26 novembre 2016 6 26 /11 /novembre /2016 12:50
Suite au courrier adressé au Maire de Clohars, M Juloux, une rencontre est fixée en Mairie le 28 novembre pour parler du projet de transformation de l'ancienne usine Capitaine Cook en un ensemble hôtelier et de loisir. 

Il s'agit de faire part de l'intérêt des adhérents de DCE pour ce projet primordial pour l'avenir de Doëlan, et de la nécessaire implication de notre association de défense de l'environnement et de la qualité de vie du port, à un stade précoce de l'étude du projet.

Nous vous tiendrons informés de la suite de ces discussions.
 
DCE

 

 

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18 novembre 2016 5 18 /11 /novembre /2016 10:51

Nous reproduisons ici la lettre adressée le 3 novembre dernier par Danièle Dupuy, présidente de DCE, au Maire de Clohars, au sujet du projet hotelier sur le terrain de l'ancienne usine Capitaine Cook à Doëlan.

DCE

 

 

 

 

Monsieur le Maire,

 

Lors de la réunion de quartier du 22 Octobre dernier, vous avez informé les habitants de Doëlan de la très prochaine finalisation du projet d’aménagement du terrain de l’ex usine Cook : il s’agirait d’un hôtel de 65 chambres, d’un restaurant et d’un département de balnéothérapie.

Depuis 40 ans, l’association DCE que je préside s’est engagée pour la protection des sites uniques de notre commune de Clohars-Carnoët : le port de Doëlan en est un des emblèmes évidents.

Evidemment le projet d’aménagement de ce terrain est un enjeu majeur pour les habitants de Doëlan et de toute la commune.

Si nous comprenons que pour des raisons de confidentialité de la négociation, vous n’ayez pu jusqu’à présent nous informer du contenu réel du projet, nous souhaitons maintenant avant la finalisation recevoir des informations plus concrètes et détaillées.

Nous pourrions alors dans un véritable esprit de démocratie participative vous faire part des réactions de nos membres. Nous pensons en effet que l’ouverture par la Mairie d’un espace de discussion pourrait être propice à la réussite du projet.

Nous sollicitions un rendez-vous auprès de vous afin de vous poser les questions qui nous préoccupent et de répercuter auprès de nos adhérents les informations que vous pourriez nous donner.

En vous remerciant de votre attention et dans l’attente de votre réponse, je vous prie d’agréer, Monsieur le Maire l’assurance de notre haute considération.

 

 

 

 

La Présidente, Danièle Dupuy

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10 janvier 2013 4 10 /01 /janvier /2013 14:05
Nous publions aujourd’hui des extraits du « feuilleton Capitaine Cook » en faisant part des réactions des uns et des autres sur ce sujet controversé à Clohars-Carnoët (articles publiés dans différentes éditions récentes de Ouest-France et du Télégramme)
1/ Capitaine Cook : la réaction d'une Cloharsienne : Véronique Galliot

Véronique Galliot, Cloharsienne, réagit aux propos du maire et de son adjointe à l'économie (Ouest France du 5 janvier), dans une lettre ouverte, au sujet de l'ancienne usine capitaine Cook. Elle y pointe le manque de présentation au public du « volet du financement, et du portage détaillé par l'EPF (établissement public foncier) ».

« J'apprends, écrit-elle, qu'un prolongement du portage est possible en cas d'absence d'investisseur : à quelles conditions ? Pour quelle durée ? Les habitants n'ont pas la visibilité sur l'intégralité du projet auquel ils sont pourtant associés depuis le 13 décembre 2012 ». Elle pose la question du risque financier, économique du projet, et politique, en cas de changement de majorité à la mairie ou au conseil régional.

Elle poursuit, évoquant la préemption: « Dans le cas de l'ex-usine Cook, il s'agit d'une acquisition suite à la négociation de l'usine, signée le 13 décembre dernier par l'EPF, qui devient propriétaire pour le compte de la mairie. Pour qu'un investisseur puisse être séduit par le site, il est impératif, comme l'a souligné Jacques Juloux, en conseil municipal, que la maison située au centre du terrain, fasse partie du projet. Il y aurait préemption en cas de vente de ce bien. En l'absence de négociation et de préemption, il ne reste que l'expropriation, possible uniquement pour un projet d'intérêt général"

Et de demander : « Quel est le projet d'intérêt général qui autoriserait à lancer une expropriation sur cette maison privée ? Aujourd'hui, le maire propose un projet exclusivement privé pour lequel il est inexact de dire qu'il peut préempter ou exproprier ».

 

 

2/ Le Maire Jacques Juloux et sa première adjointe chargée de l'économie, Anne Maréchal, répondent à la lettre de Véronique Gaillot


« Contrairement à ce qu'écrit Véronique Gaillot, le projet de reconversion a été présenté et largement débattu (réunion publique le 5 avril 2012 et conseil municipal le 27 juin). Un dossier spécial a été publié dans le journal municipal n° 16 du printemps 2012 et le projet est en ligne sur le site Internet. Population et élus ont toujours été informés au fur et à mesure de l'avancée de ce dossier.

De plus, il est courant que des collectivités préemptent des biens qu'elles revendent ensuite pour des activités économiques. C'est encadré par la loi et c'est un des objectifs de l'établissement public foncier (EPF), organisme d'État, que de faciliter de telles interventions. Si le site de Doëlan n'était pas reconverti dans 5 ans, ce qui serait étonnant, l'EPF prolongerait son portage financier : il n'y a donc aucun risque financier.

Les élus de la majorité soutenus par le groupe Clohars pour tous, de Joël Chenot, ont mis en place une démarche volontariste et ambitieuse pour donner une nouvelle vie économique au site. Vouloir transformer ce succès en problème n'a aucun sens, sauf à avoir d'autres intentions : Véronique Gaillot se présente comme une citoyenne sans esprit partisan mais constitue actuellement une liste pour l'élection municipale avec des membres de l'opposition [...] »

  

3/ La réaction de René Le Floc’h, ancien maire de Clohars-Carnoët


Maire de 2001 à 2008, René Le Floc'h réagit aux propos de l'actuel maire, Jacques Juloux, concernant l'usine Capitaine Cook (Ouest-France du 28 décembre).

« En 2001, j'ai demandé au groupe Intermarché ses intentions concernant l'usine de Doëlan. Les responsables immobiliers du groupe m'ont répondu qu'ils envisageaient la construction d'un centre de vacances pour le personnel. Plus tard, le groupe m'a informé que ce projet était abandonné et que le site serait mis en vente pour investir dans l'agrandissement de l'usine de Keranna avec création d'emplois ».

Et d'ajouter : « Un groupe immobilier international s'est déclaré intéressé compte tenu de la beauté du site. Après étude, ce groupe m'a indiqué qu'il renonçait en raison de l'enclavement du lieu. L'équipe municipale a recherché des investisseurs dans le domaine de la restauration de standing et l'hôtellerie, mais tous les contacts ont reculé devant les risques financiers encourus. Un important groupe de bâtiment et travaux publics (BTP) a proposé d'investir dans une résidence hôtelière. Ce n'était pas le projet des élus mais faute de grives... Les négociations ont abouti, mais le permis de construire n'a pas été déposé avant les élections de 2008.

Il est inexact de dire qu'il n'y a pas eu d'information de la population. La lettre du maire aux Cloharsiennes et Cloharsiens a nettement indiqué à l'époque que la municipalité ne voulait pas mettre d'argent public dans un projet privé. Tous les conseillers ont été régulièrement informés de l'état d'avancement du dossier et une visite a été organisée à Fouesnant sur une réalisation du groupe. Enfin il n'y a jamais eu de conseil municipal à huis clos. »

 

4/ Signature, par Intermarché, de la vente du site (20 décembre, Le Télégramme)

 

Depuis 15 ans que cette friche industrielle encombrait le paysage et plus de 3 ans (septembre2009) que la municipalité avait fait jouer son droit de préemption pour faire obstacle au projet du groupe Eiffage de la transformer en résidence hôtelière, Jacques Juloux devait commencer à se demander s'il en verrait un jour le bout. «Le projet de résidence hôtelière, qui ne créait surtout aucun emploi, ne correspondait pas du tout à nos objectifs pour la reconversion du site», rappelle le maire. 

«Depuis, un dialogue long et difficile s'était engagé avec Intermarché, propriétaire du site». Elle a abouti en cette fin d'année 2012. «Nous avons trouvé un compromis, par l'intermédiaire de l'Établissement public foncier de Bretagne (EPF) qui a mené la négociation». 970.000 €, c'est le prix d'acquisition de l'ensemble. La commune bénéficie, pour cela, d'un prêt gratuit sur 5 ans, consenti par l'EPF, le temps de revendre et d'aboutir au projet économique défini pour la reconversion du site. «Un délai qui pourra d'ailleurs être prolongé». 

Car tout n'est pas encore réglé. En effet, si Intermarché a fini par se laisser convaincre, ce n'est pas encore le cas de M. Larzul, propriétaire d'une maison au milieu du site et toujours pas vendeur. Un obstacle qui a découragé un potentiel investisseur. «Il était prêt à se lancer dans le projet d'hôtel, adossé à un restaurateur. Mais ça aurait dû se faire en 2013. Comme tout n'est pas réglé, il s'est rétracté». 970.000 €, la dépense peut paraître élevée par rapport aux estimations faites il y a 3 ans. 

«En 2009, France domaines avait en effet estimé la valeur de la friche à 330.000 € et nous en proposions alors 363.000. Mais cela ne tenait pas compte des travaux de démolition et de dépollution, dont le devis s'élevait à 390.000 €. Intermarché dit que ça lui a coûté plus cher (le chantier est en cours d'achèvement NDLR). À l'heure actuelle, l'estimation de France domaines était de 905.000 €. Mais Intermarché en voulait plus d'un million et nous avons également conservé la maison Bertel, qui était évaluée à part». Il reste donc à l'EPF à trouver un compromis avec le dernier propriétaire pour que la voie s'ouvre totalement à la réalisation, selon les voeux de la mairie, d'un hôtel 3 étoiles de 35 à 50 chambres, d'un restaurant de 80 à 110 couverts et d'un secteur d'activités tertiaires, si possible axées sur le maritime, pouvant présenter un potentiel total de 30 à 60 emplois.

Le temps est peut être venu pour l'association DCE de faire connaître son point de vue (celui de ses 200 adhérents) et de faire des propositions pour le devenir de l'usine Capitaine Cook...  à  suivre

 


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