PROJET D’AQUACULTURE ALGOLESKO ET BAMEJYOT SUR LE LITTORAL
DE LA COMMUNE DE MOELAN ENTRE MERRIEN ET BRIGNEAU
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A la lecture du dossier où l’on ne compte plus les « a priori », les « il semble que », les verbes au conditionnel
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En raison d’une enquête publique réalisée au moment des fêtes de fin d’année et donc passée inaperçue…
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En l’absence du manque de concertation (pourtant obligatoire) avec notre association qui n’a jamais été informée ni par les élus, ni par les auteurs du projet…
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Après avoir participé à trois réunions :
° le 17 Avril à Moëlan à l’initiative du Maire, pour un tour de table avec les associations.
° le 22 Avril à Moëlan en présence des représentants : de la Préfecture du Finistère, de la Direction Départementale des Territoires et de la Mer, des Maires des Communes avoisinantes, de l’Ifremer de Concarneau, des Associations et des porteurs du projet. (nous tenons à préciser ici qu’il n’y a pas eu d’insultes échangées à cette réunion, contrairement à ce qui a été écrit dans la presse, laquelle était absente, à la demande des auteurs du projet.)
° le 12 Mai à Moëlan à l’initiative du Maire, pour la présentation du projet, lors d’une réunion publique, suivie d’un débat.
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Face aux interrogations de nos adhérents de plus en plus nombreuses chaque jour.
Voici en résumé nos inquiétudes provoquées par une aventure économique peu ou pas créatrice d’emplois et qui a déjà bénéficié pour la mise en place du projet, d’une subvention de 37000 euros du Conseil Général.
Trois hommes d’affaires, Monsieur LEGORJUS, Monsieur PRAT et Monsieur THAERON (ostréiculteur à Riec-sur-Belon), envisagent donc d’occuper l’espace maritime sur plus de 300 hectares (1 km sur 5 kms) pour un élevage intensif d’une algue (la laminaire saccharina latissima), couplé à une production d’huîtres et de moules, le tout sur filières. L’emprise-mer est plus proche des 400 hectares que des 300 annoncés, compte-tenu des infrastructures de protection. L’eau est classée catégorie B (A c’est insalubre)
Le site est entre deux zones classées Natura 2000, et face à deux rias (Merrien et Belon), où les huîtres connaissent « comme partout » (citation de Mr Prat) une forte mortalité.
Le projet implique des milliers de bouées (environ 7000) visibles de la côte, d’innombrables corps-morts au : 1465 m2 recouverts de béton (650 tonnes)
La concession a été demandée pour 35 ans.
Il n’y a pas d’étude d’impact sur l’environnement, ni d’étude de courantologie précise. Le courant dominant remonte du SE au NO vers Trénez, Kerfany, Raguenez, les Glénan.
Les algues doivent être récoltées avant maturité (en principe au mois de juillet) sinon la libération de spores peut devenir invasive.
Compte tenu de la dégradation météorologique, tempêtes en toute saison, houle de plus en plus fréquente depuis deux ou trois années, nous craignons que la récolte ne puisse se faire à temps et que nos rivages soient envahis d’un surplus de laminaires et de coquillages morts et très coupants.
Face à de mauvaises prévisions de récolte ou de maladies (champignon phycomelaina laminaria- rapport des ACR 29), les engrais et les produits phytosanitaires peuvent être utilisés…
Le débarquement des algues (30 à 40 tonnes / jour pour commencer) est prévu à Doëlan Rive Gauche, cale Cayenne, au pied de la friche Capitaine Cook au moyen de barges de 17 mètres à la motorisation très bruyante.
Les auteurs du projet semblent ignorer le fort ressac qui existe à cet endroit selon les vents dominants, et qu’ils vont devoir faire face à des difficultés bien connues des usagers du port.
Les algues seront acheminées sur des routes étroites et sinueuses par tracteurs et remorques jusqu’au village de Kerhuiten (village moëlannais proche de Merrien) via Keruster, Langlazic puis Saint-Jacques ou le bourg de Clohars (à la réunion du 22 avril, le responsable des transports n’avait pas encore fait son choix). Les laminaires qui doivent être traitées dans les 3 ou 4 heures après la récolte seront lavées à l’eau douce, essorées puis séchées grâce à des chaudières à bois dans les hangars d’un élevage de dindes reconverti (à grands frais), si l’autorisation est accordée.
Il faudra certainement prévoir du triple vitrage d’insonorisation pour le complexe hôtelier prévu au-dessus de la cale de débarquement compte-tenu du bruit des moteurs des barges et de ceux des tracteurs remontant une forte déclivité. Nous n’avons pu obtenir les horaires des débarquements (en fonction des marées ?), leur durée, le nombre de rotations ainsi que la durée d’exposition au bruit.
Ces algues sont destinées aux acquéreurs asiatiques (japonais -chinois ?) qui sont en train de passer à la nourriture occidentale et qui vont peut-être bientôt préférer les crêpes bretonnes à leur nourriture traditionnelle !
Il est donc justifié de se demander si ce projet en grande partie financé par des fonds publics est économiquement viable. La préservation de notre littoral (déjà mis à mal) est bien plus importante sur tous les plans.
Association DCE
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