Nous avions posté ici le 6 janvier l'avis du Conseil d'administration de notre association DCE sur cette affaire :
" Suite à la consultation des membres de notre conseil d'administration et de nombreux adhérents, notre association DCE se prononce contre l'extension de l'élevage de dindes à Kerhuiten"
Nous reproduisons plus bas l'article paru dans Ouest France le 20 janvier, concernant le résultat du vote du Conseil Municipal de Moëlan-sur-Mer, qui s'est opposé à l'extension de cet élevage.
DCE se félicite de ce vote conforme à son propre avis, et attend la décision définitive qui sera prise sur ce projet par le Préfet.
Madeleine Kergoat, adjointe à l'économie et à l'agriculture, a, lors du conseil municipal de mercredi, présenté, pour avis, la demande d'extension de l'élevage de dindes et la station de compostage formulée par la SARL Kerhervé de Kerhuiten. Vote contre mais de justesse.
« L'exploitation compte quatre poulaillers. Le projet prévoit d'en construire deux autres de 1 800 m 2 chacun en continuité d'un bâtiment et de la station de compostage qui traiterait la totalité des effluents. Soit une augmentation de 39,72 % du nombre d'animaux équivalents. » Avec un emploi à la clé.
Nombreuses remarques
Une enquête publique a eu lieu du 5 décembre au 5 janvier. Le commissaire enquêteur nommé par le tribunal administratif de Rennes est Jean Le Garrec. « Il y a eu de nombreuses remarques d'association environnementales, des riverains, particuliers, Chambre d'agriculture, industriels de l'agroalimentaire. » Depuis, l'agriculteur a proposé de diminuer d'un tiers les surfaces des nouveaux poulaillers.
Un emploi
Denis Sellin, conseiller municipal communiste, a, en son nom propre, expliqué que « pour un élu, c'est difficile de se prononcer. J'ai lu les avis et me suis renseigné auprès des associations de défense de l'environnement. J'ai visité le site reçu par Frédéric Kerhervé. Étant donné l'avis des experts, je leur fais confiance, je donne un avis favorable. » Claire Prononce (communiste) : « Je vais m'abstenir. Je crains l'impact de ce développement d'entreprise avicole sur l'environnement, sur l'eau, le sol, la santé. Mais, il y a une création d'emploi. »
Précautions
Joseph Mahé (Droite) : « Notre environnement doit être protégé. Mais, nous faisons confiance aux services de l'Etat. Il y a des créations d'emploi en aval et en amont. Pour vivre, il faut travailler mais également se nourrir. »
Marie-France Deffay a demandé que le vote se fasse à bulletin secret ce qui a été accepté à l'unanimité.
Trois critères de réflexion
Thierry Gouéry, membre de la majorité, a lu ensuite une proposition s'articulant en trois chapitres. Sur l'urbanisme : « l'exploitation est située dans un hameau, la taille et l'implantation semblent facteurs de nuisances. » La qualité de l'eau : « le Merrien est une rivière ostréicole avec deux entreprises. Des doutes subsistent sur le maintien de la qualité de l'eau. » Type de production : le conseil régional soutient « une production agricole autonome et durable en lien avec les agriculteurs. Ce projet relève d'une agriculture intensive. »
Thierry Gouéry a donc proposé au conseil d'émettre un avis négatif.
Résultat du vote à bulletins secrets : sur 29 votants, 11 votes pour, 3 abstentions et 15 voix contre.
L'avis du conseil municipal est donc négatif. Mais c'est le préfet qui, in fine, donne l'autorisation ou non.
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